Les vidéos ne sont plus ce qu’elles étaient il y a encore quelques années. On fait face à une course à la qualité et bien évidemment, les anciens médias ne suivent pas, devenant même obsolètes. Toutefois, grâce à l’évolution de la technologie, notamment du côté de l’intelligence artificielle, on peut désormais remettre ces vieilles vidéos à la norme. De nombreux traitements sont donc possibles aujourd’hui, que ce soit au niveau des couleurs, de la luminosité, du débruitage ou même de la correction de tremblements. Maintenant, la question qui se pose, c’est : comment projeter ces vidéos sur les appareils modernes dont on dispose et de maintenir une certaine qualité ? La solution est d’augmenter la résolution de ces dernières, mais est-ce possible ? Est-ce que l’IA peut nous aider de ce côté ?
La résolution d’une vidéo, c’est quoi ?
Avant de répondre à ces questionnements, nous allons d’abord voir ce qu’est une résolution vidéo. Cela désigne le nombre de données, et plus précisément de pixels, présents dans une vidéo. Plus ils sont nombreux, plus la résolution est grande et plus l’image sera détaillée. Les pixels apparaissent de deux manières : soit en même temps, ce qui correspond au balayage progressif, soit en alternance, ce qui correspond à un balayage entrelacé. On compte ainsi ce nombre de pixels soit à l’horizontale, soit à la verticale. Pour le premier, il s’agit des résolutions 144p jusqu’à 1080p et pour le second, ce sont les vidéos haute définition, 2K, 4K et 8K.
L’upscaling par IA, la nouvelle solution pour augmenter la résolution d’une vidéo
Maintenant que nous savons ce que c’est, nous allons savoir s’il est possible d’augmenter le nombre de données dans une vidéo et donc d’augmenter sa résolution. La réponse est affirmative, il est en effet possible d’effectuer cette manipulation. L’augmentation de résolution est même possible une fois la numérisation de cassettes VHS réalisée. Pour ce faire, on a recours à l’upscaling. Cette technique consiste à dupliquer les pixels déjà présents dans chaque image de la vidéo afin d’en créer des nuances de couleurs et de lumière, ce qui permet ainsi de décupler le nombre de pixels.
L’upscaling peut se faire sans IA, avec des algorithmes plus ou moins puissants, ce qui a déjà été fait dans les téléviseurs HD et les lecteurs blu-ray. Mais l’intérêt d’intégrer l’intelligence artificielle dans ce processus réside dans la vitesse de traitement et dans la précision des résultats obtenus. En effet, il se peut que l’image soit dénaturée et que des artefacts aient été créés suite à cette intervention. Toutefois, avec les algorithmes hautement performants d’une IA et de sa faculté à s’entraîner sur une grande quantité de données, on peut effacer les éventuelles erreurs de traitement tout en restaurant les détails perdus, ce qui est particulièrement pertinent lorsqu’on édite d’anciennes vidéos.
Le précurseur dans ce domaine est bien sûr Nvidia avec le RTX Video Super Resolution, suivi de près par Microsoft avec VSR for Edge. Aujourd’hui, de nombreux autres outils basés sur l’IA sont capables d’effectuer cette retouche.
L’IA en remplacement des outils d’édition vidéo habituels
L’intelligence artificielle est en constante évolution, notamment en ce qui concerne l’édition vidéo. Le nombre de fonctionnalités proposées par les logiciels pilotés par l’IA ne cesse d’augmenter, si bien qu’on se demande si elle va bientôt remplacer les outils standards.
Même si elle est très performante et qu’elle nous permet même d’effectuer des tâches auxquelles on ne pourrait jamais s’adonner, l’intervention humaine reste nécessaire. Cela veut dire qu’elle n’est ni plus ni moins qu’un support améliorant l’efficacité des outils déjà existants. D’ailleurs, Adobe l’a bien compris et a commencé à intégrer l’IA dans ses suites logicielles comme Adobe Premiere Pro ou Photoshop. Donc, pour l’instant, les deux arrivent bien à cohabiter et se soutiennent même mutuellement.